Livres ayant pour thème ou cadre l'Asie du Sud-Est

La fille qui aimait les nuages

Disponible
Patrice Montagu-Williams
Polar
11 x 17 cm
238 pages
ISBN 979-10-91328-90-6
16 €
frais de port inclus (France et  international)
Expédié sous 4 à 5 jours

Résumé

La fille qui aimait les nuages

Aï Van, la fille d’un membre du Bureau politique du Parti communiste vietnamien qui accompagnait son père en mission à Paris, disparaît. Histoires d’amour, poids du passé et cynisme politique s’entrecroisent…

L’impératrice Rouge

Les saisies de drogue atteignent un niveau record à Paris, dans le 13e. Quel est le rôle exact des services secrets chinois dans cette affaire ? Et qui est cette sulfureuse « impératrice Rouge » qui serait à la tête de ce trafic ? L’agent spécial Ly, de la DGSE, est chargé de régler le problème, par tous les moyens. Passion, folie et trahison seront au rendez-vous.

Le royaume de Nina

1996 : sur fond de contrat pétrolier passé avec la junte militaire birmane, Martin Decoud, agent de la DGSE, est envoyé en mission à Bangkok… Il retournera en Thaïlande près de vingt-cinq ans plus tard, pour tenter de reconstruire une existence que la vie a brisée et trouver la paix.

L'auteur

Patrice Montagu-Williams, petit-fils de deux agents des services secrets britanniques (MI6), diplômé de l’ESCP-Business School, a vécu à Paris puis à Rio de Janeiro avant de s’installer à Athènes où il a pu enfin assouvir pleinement sa passion pour l’écriture.

Extrait

La fille qui aimait les nuages

Micro-roman de Patrice Montagu-Williams

 

Chapitre 1

Les trois Mercedes Maybach S 600 noires blindées roulent vite, aussi les chauffeurs maintiennent-ils une distance d’une centaine de mètres entre les véhicules. L’aéroport de Noï Baï est situé à 45 kilomètres environ du centre d’Hanoï et la délégation, qui doit prendre le vol pour Paris, a du retard. Bien sûr, l’avion attendra le temps qu’il faudra. Comme toujours, quand il s’agit de convois officiels, la police a sécurisé l’intégralité du parcours sur lequel toute circulation est interdite.

Anh Hung est assis à l’arrière de la première des trois limousines. Deux petits drapeaux avec une étoile jaune sur fond rouge sont plantés à l’avant du véhicule, de chaque côté de la calandre. Il est membre du Bureau politique, là où tout se décide, respectant en cela à la lettre la constitution de 1992 qui précise que « Le parti guide, le peuple maîtrise, l’État administre ».

À l’intérieur de la voiture tout est silencieux. Autrefois, à l’époque héroïque d’Oncle Hô – « Bac Hô », comme on disait affectueusement – ce n’est pas dans une Mercedes qu’il se serait trouvé, mais dans une ZIL ou une GAZ. Ma foi, les temps changent : l’Union soviétique a sombré corps et biens. Heureusement, le Parti communiste vietnamien, lui, est insubmersible.

Anh Hung est un kinh, un Vietnamien du Nord. Son nom veut dire « Le Héros ». C’est lui qui l’a choisi. Mais il sait que ses petits camarades du Bureau politique, qui le jalousent plus encore depuis qu’il a pris la tête de cette délégation, l’appellent entre eux Con Coc, « Le Crapaud », parce qu’il ne peut s’empêcher de baver à longueur de journée, ce qui fait qu’il a toujours un mouchoir à la main. Les médecins de l’hôpital français de Hanoï lui ont dit que cette sialorrhée était causée par une maladie des motoneurones. Pour le moment, le Secrétaire général du Parti le protège, mais pour combien de temps encore ?

 

Face à lui, assise sur un siège rabattable, les jambes croisées, une ravissante jeune femme lui sourit. Anh Hung se demande, en s’essuyant la bouche, comment un type laid comme lui a réussi à engendrer une fille aussi jolie. C’est son trésor, sa plus belle réussite. Elle s’appelle Aï Van. C’est sa femme, Maï, qui avait choisi ce nom qui veut dire « Celle qui aime les nuages », car les nuages dissimulent pensées et émotions que chacun doit garder pour soi, avait-elle expliqué. Anh Hung avait interprété la chose à sa façon, politique, la seule qu’il connaisse, et éclaté de rire : dans un régime communiste, cacher sentiments et opinions était un gage de survie…

Aï Van était née le 11 septembre 2001. Pas de risque que son père oublie cette date : affalé devant l’écran de télévision, il n’avait pas assisté à l’accouchement et était resté avec ses camarades pour fêter l’humiliation inimaginable que venaient de subir aux yeux du monde entier les impérialistes américains.

Maï aussi est ravissante. Son nom signifie « Fleur d’abricot ». Elle se tient à son côté, enfoncée dans le profond siège en cuir fauve, et regarde par la fenêtre, silencieuse. Tous deux s’étaient connus enfants dans un petit village de la province de Nghé An, celle dont était originaire Oncle Hô, le héros national. Le père de Maï avait combattu les Français et était mort en héros, à Diên Biên Phu. Anh Hung pensait que Maï, au fond d’elle-même, n’avait jamais été communiste, ce qui n’avait pas d’importance : l’essentiel était qu’elle le prétende. Le Parti n’avait pas besoin de conviction mais d’obéissance. Pour lui, de toute façon, ce qui comptait avant tout c’était qu’il ne la dégoûtait pas et qu’elle ne le trahirait jamais.

 

Il ferme les yeux et prend la main de sa femme. Il a remercié le Secrétaire général de l’avoir autorisé, à titre exceptionnel, à l’emmener, ainsi que sa fille, avec lui à Paris. Depuis plusieurs semaines, il est très tendu. Le Parti l’a officiellement chargé de négocier ce très important contrat d’achat de sous-marins avec les Français. Les négociations ne seront pas collégiales, comme c’est le cas habituellement, et ses petits camarades ne feront que de la figuration. Seul un homme des services secrets l’accompagnera. Si la négociation échoue, il sera tenu pour seul responsable et, sans doute, mis à l’écart du Bureau politique. Heureusement pour lui, tous savent, au Parti, qu’Anh Hung est détenteur de nombreux secrets explosifs qui peuvent, certes, servir de corde pour le pendre, mais aussi constituer la meilleure des assurances-vie…

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